Les conditions de vie à Polunsky par Hank SkinnerLes 4 et 5 février 2002,On se doutait bien que ça nous pendait au nezŠ dès que ce crétin de Major nous a pris nos caleçons longs, le chauffage est tombé en panne et le temps froid est arrivé. Il tombe des cordes depuis trois jours et il fait tellement froid qu'on expire de la buée. Le chauffage ne chauffe rien du tout.
Le 6 février 2002, 18h
Leon Dorsey, Soulja, a réussi à garder son caleçon. Ils l'ont vu et lui ont ordonné de le rendre. Bien sûr, il a refusé, il gèle dehors. Alors ils l'ont gazé sévèrement et ils lui sont tombé dessus sérieusement, un vrai " fuck job ". Une fois qu'ils l'ont maté dans la cellule, ils l'ont forcé à s'allonger (où stagnait tout le gaz) et ils l'ont mis à poil. Il vient juste de me dire qu'il en avait partout, y compris sur ses parties génitales et maintenant, une heure plus tard, ses testicules sont gonflés comme des balles de baseball. Il dit qu'il va bien mais aux bruits que j'entends, c'est évident qu'il ne va pas bien.
Je viens de récupérer l'étape 2 de ma plainte n°2002066035 (à propos de Bolton). La réponse, en date du 28/1/02, par Priscilla Day stipule " L'étape 1 répondait directement à votre plainte. Aucune preuve n'a pu être trouvée pour étayer votre version des faits. Aucune autre action n'est recommandée par ce service. "
La plainte ci-joint avec les 20 pages de documents officiels prouvent sans l'ombre d'un doute que chaque mot que j'ai écrit est vrai et que la totalité de la situation a été crée de toutes pièces par les gardiens eux-mêmes, il y a aussi deux témoignages directs. Qu'est-ce qu'il leur faut de plus ? Vous voyez comment ils nous entubentŠ
Le système interne de plainte est une vraie farce. Quand on dépose une plainte méritante comme celle-ci avec toutes les preuves nécessaires pour confirmer ma déclaration, ils prétendent qu'elle n'existe pas et envoie ce type de réponse. Comme vous pouvez le constater, l'étape 2 n'a même pas été enquêté et ne porte aucun numéro d'enquêteur. Elle n'est même pas signée par Daly mais porte juste la signature faite au tampon encreur. Si ça se trouve elle ne l'a jamais lue et probablement que le document n'a jamais quitté la prison.
Lorsque nous sommes accusés d'avoir commis une faute, nous sommes punis que nous l'ayons fait ou pas. Quand eux enfreignent le règlement et commettent une faute, comme Bolton dans le cas présent qui m'a imposé des fouilles de cellule tous les jours, des extractions de cellule injustifiées, m'a cogné jusqu'à l'évanouissement, donné des coups de poing dans la tête, confisqué injustement des affaires autorisées, m'a menacé et harassé pendant les deux derniers mois, le tout complètement documenté et même confirmé par lui-même puisqu'il s'en vanteŠ rien n'est fait.
Hank Skinner #999143
Traduction par S. Ageorges
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